Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2014

Sivens : la réalité réfute les slogans officiels...

écologie

...qui crient à la démocratie "défiée" par les protestataires :


 

 

Le Canard enchaîné (5/11)donne des précisions :

Chargée de l'édification du grand barrage inutile de Sivens, la société CACG* a déjà à son actif plusieurs méga-chantiers dans le Sud-Ouest... dont le grand barrage inutile de Fourogue (près d'Albi), « construit en dépit de l'arrêt du chantier ordonné par le tribunal administratif de Toulouse en 1997, puis par la cour d'appel de Bordeaux reconnaissant, en 2000, le bien-fondé de l'action des opposants. En pure perte... »

Les Tarnais opposés à la CACG « pointent régulièrement un système 'malsain' et une endogamie** problématique avec les élus locaux. Il suffit de se pencher sur le conseil d'administration de la CACG pour réaliser qu'ils n'ont  pas tout à fait tort...» En effet : le président de la CACG est aussi vice-président de conseil général, et les deux vice-présidents de la CACG sont respectivement conseillère régionale et vice-président de conseil régional. Parmi les administrateurs de la CACG, combien de conseillers généraux ? Bref, dit Le Canard, « ce sont les mêmes qui ont l'idée d'un projet, en étudient la faisabilité, le votent et en possèdent la maîtrise d'ouvrage... »

 

Précisions aussi dans l'enquête de Libération (5/11), qui donne la parole, non à un prédicant libéral, mais à un riverain du futur barrage : le paysan Rémi Serres. Celui-ci explique la situation réelle :

« Un abandon serait la meilleure chose qui puisse arriver, même pour les agriculteurs. Cela ne rime plus à rien de faire du maïs : car, oui, le barrage est bien destiné à arroser le maïs, pas localement mais au-delà, jusque dans la plaine de Montauban. Cela fait quarante ans qu'on se trompe, ça suffit ! Mais les multinationales sont derrière, avec le soutien de la FNSEA, son président en tête... »

 

Et à part ça, contester ce barrage (nocif et surdimensionné) serait un affreux outrage à la démocratie ?***

 

__________ 

* CACG : Compagnie d'aménagement (sic) des coteaux de Gascogne.

** « Endogamie » : félicitons le Canard pour cet euphémisme.

*** Voire à l'espérance chrétienne (dirait le Tartufe). « Un bulldozer et deux cents bras », comme dans la rengaine que l'on faisait chanter aux petits scouts autrefois : « Il ne faut pas se dégonfler / Devant des tonnes de rochers / On va faire un 14 juillet / À coups de dynamite... »

 

 

18:16 Publié dans Ecologie, Idées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écologie

Commentaires

EXPERTS

> Et d'ailleurs, tout ceci était déjà dénoncé dans le rapport, très euphémistique mais juste, des deux ingénieurs des ponts chargés d'évaluer le projet. Et dont les conclusions, étrangement, encourageaient la poursuite de la construction, avec quelques aménagements, alors que tous les arguments de leur démonstration poussaient au contraire.
______

Écrit par : JG / | 05/11/2014

PLUS BESOIN D'ARROSAGE

> A noter un reportage intéressant (sur le message passé) et impressionnant sur TF1, au 20h il y a 2 ou 3 jours qui "démontait l'utilité du barrage" en interviewant un agriculteur (de Nantes, c'est un peu plus loin) qui disait qu'il avait arrêté d'arrosé ses maïs depuis qu'il avait changé de variété de graines (qu'il produisait lui-même ?!), et qui n'avait plus besoin d'arrosage.
Il disait carrément que ce modèle d'agriculture (maïs avec arrosage à fond) était dépassé.
J'ai été surpris (et ravi) que ce type de message passe à une heure de grande écoute. Y aurait-il un tournant ???
______

Écrit par : Bergil / | 06/11/2014

Les commentaires sont fermés.